Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 15:04

La litanie des coucous

rien ne transpire ni de l'herbe

ni de la terre ni des fleurs

lignes de briques murs effondrés

seules les fondations répartissent les carrés

hermétiques les images

où bourdonnent les insectes

la blancheur des arbres fusent

vers un ciel voilé

qui filtre la chaleur

césure du chant

 

2.

non, les merles n'ont pas déserté

où l'infâme

ni le soleil

et la nature indifférente

au malheur

ne porte pas le deuil

 

3.

à l'interstice des pavés la mousse

sèche

là courent les fourmis

actives

dans le lieu qui a connu

la mort absolue usine

de la mort vestiges de notre temps

les lieux ont‑ils une mémoire ?

par le corps qui balance

au rythme de la voix

par le souffle qui ouvre

l'oeil du coeur

donner au lieu

sa mémoire

par le silence l'entretenir

 

4.

ici fin mai

où l'infâme

retrouver un signe de l'enfance

touffes blanches qui voltigent

poils arrachés à la barbe de Satan, dit‑on

accrochés aux cils voilà douze ans

à Florence

en chemin vers l'ultime Cène

du sacrifice au plus barbare

où commence où finit le siècle

 

5.

ferme les yeux juif ferme les yeux

sous le regard qui bondit de la dalle

béton arraché fendu brisé

par le séisme de mains d'homme

à vif le rêve noir de l'enfant

traverse le doute où le dieu se retire

dans le poids du jour

lévite à l'ombre du miroir

qui reflète un doigt

haut levé d'où la fumée

disparaît dans les cieux

Abdelwahab Meddeb,

Esprit, juillet 2003, p. 6‑8

Partager cet article
Repost0
27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 15:02

Conseils aux miens pour après ma mort

 

si parmi vous un jour je mourais

mais mourrai-je jamais

ne récitez pas sur mon cadavre

des versets coraniques

mais laissez-les à ceux qui en font commerce

ne me promette z pas deux arpents de terre

ne consommez pas le troisième jour après ma mort le couscous traditionnel

ce fut là en effet mon plat préféré

 

ne saupoudrez pas ma tombe de graines de figue

pour que les picorent les petits oiseaux du ciel

les êtres humains en ont plus besoin

n’empêchez pas les chats d’uriner sur ma tombe

ils avaient coutume de pisser sur le pas de ma porte tous les jeudis

et jamais la terre n’en trembla

ne venez pas me visiter deux fois par an au cimetière

je n’ai absolument rien pour vous recevoir

ne jurez pas sur la paix de mon âme en disant la vérité

ni même en mentant

votre vérité et vos mensonges me sont chose égale

quant à la paix de mon âme ce n’est point votre affaire

ne prononcez pas le jour de mes obsèques la formule rituelle :

« il nous a devancés dans la mort mais un jour nous l’y rejoindrons »

ce genre de course n’est pas mon sport favori 

si parmi vous un jour je mourais

mais mourrai-je jamais

placez-moi au plus haut point de votre terre

et enviez-moi pour ma sécurité

Partager cet article
Repost0
27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 15:00

 

A Léopold Sédar Senghor

Quand sonne l’heure, au secret de la conque
De nouveau, verdit le Sahara
Comme aux temps de la gloire capsienne,
Du Tassili ivre de ses fresques
De Sijilmassa, grand emporium des sables
Ouvert à toutes transhumances.
De Tombouctou, Jardin éclos
Autour de l’Arbre de la Connaissance
Quand sonne l’heure, écoutons l’appel des sirènes.

Carthage parle à Joal
Et la rumeur des vagues à Popenguine
Se répercute dans le rivage des Syrtes

Nos paroles croisées
Ont, longtemps, tatoué la mer
Comme, en leur envol,
Les colombes calligraphiaient le ciel.
Et dans la plume des moissons, dériver
Cavales de pollen
Les légions pacifiques du Poème
Pour d’impérieuses fécondations.

Feu et neige sur la coiffe du Kilimandjaro
Le Poème
Poisson d’or dans les eaux-mères du Congo
Pierre lisse caressée par les marées océanes
Touffe d’herbes nichée au creux des remparts
Haleine des alizés
Vol ensemencé des abeilles
Question du Sphinx sculptée au flanc des falaises
Le Dit de Kaya Magan
Yeux fertiles du Signare
Racine du baobab, chevelure du palmier
Le poème en ses métamorphoses
Il dit :
Continue ton chant, Poète
Car si tu cesses d’apprivoiser la mer
Qui, jamais, pourra nous prévenir du Déluge ?

Partager cet article
Repost0
27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 14:59

Quel lieu intime d’Orient
Creuse en ton visage de mots vespéraux ?
Un silence ourdi d’ultimes regards
Que voyellent, à l’aube, les cîmes de cyprès

Le poème s’embrase d’irréductibles émois
Les draps du mensonge se déchirent
Nu et pur, le verbe naît à la frange
D’une immense ascension de lumière

Et quand le monde se retrécit au marteau destin
Le songe huppé décortique l’intuition
Retour aux rives changeantes de l’envol
Pour une voix inconnue que cadence le sens

Toujours l’invincible vide, le silence, la déchirure
Que de manques et d’absences égrénés Cantiques
Essaimant Provence, pierre, enfance, houle marine, voix
Ressac de grèves et de rêves que scandent de fécondes présences

Hédi Bouraoui

Partager cet article
Repost0
27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 14:57

 

Si ton village est une caserne
Non un nid pour les hirondelles
Si ta maison est une caverne
Si ta source est un mirage
Si ton habit est ton linceul
Si la mort est ton mausolée
Si ton Coran est un turban
Si ta prière est une guerre
Si ton paradis est enfer
Si ton âme est ta sombre geôlière

Comment peux-tu aimer le printemps ?


Salam sur Gaza


Dans les bras de la lumière
Et la beauté du monde

En dépit du plomb durci
A la barbes des sanguinaires

Ces Flocons de neige
Pour apaiser la terre

Du feu qui lui brûle les lèvres
Pourquoi aimez-vous tant les cendres

Quand la braise nourrit mon coeur
Tendre dans les cours des riviere

Pourquoi détruisez-vous mon limon
Réduit en poussière

Le soleil vous fait-il peur
De voir votre propre ombre


Tahar Bekri

Partager cet article
Repost0
27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 14:55

l'élan le souffle le silence
le rêve de l'âme l'instant d'éternité
l'ombre transfigurée de ma mort
ce qui en moi vainement te cherche
tout commence et meurt avec les racines
calcinées du soleil sur le monde
car de toi me vient une part de lumière
mirage d'île sur l'écume de la mer

ainsi je ne dis pas, je chante
je brise la lumière pour que de toi elle se multiplie
je peins mes paupières aux couleurs de la terre
mes yeux se ferment sur une idée de la beauté
que tu portes comme une pudeur intime
je sème les pierres blanches de ma mort
je vole une minute de vie
à la courbe légère du temps
car de toi me vient une part de lumière
mirage d'île sur l'écume de la mer

je suis au monde comme un fruit
triste et heureux de la bouche qui l'embrasse
la voix de l'aube se mêle à la tienne
ainsi je ne dis pas, je chante
ce qui en moi vainement te cherche
depuis le jour où mes ombres
s'éparpillèrent autour de moi
crépuscule ébloui de la face d'un dieu barbare
le jour où une théorie d'oiseaux innocents
survola le mirage de mon île
rêve pur incisé dans la chair du temps
ainsi libre captive je m'achève et renais
avec la nuit ses miracles lumineux

                          *

apparu disparu avec l'impétuosité du printemps
comme un corps nu dans la lumière éteinte
une étoile lyrique dans la nuit ensorcelée
tu me gratifias d'une esquisse de sourire
depuis je célèbre le tumulte intérieur
ma folie de femme lentement détruite
puis reconstruite le profil d'un sourire
qui s'étend sur le silence de mon poème
femme de peu de mots qui écrit
qui écrit comme si elle savait comment

mon histoire a la tristesse à fleur de corps
l'aérienne innocence des ténèbres »


Amina Saïd

Partager cet article
Repost0
23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 14:25
عبد الدين حمروش: نصوص قصيرة

 

عَلَى مَائِدَةِ الصَّبَاح

حِينَ بَادَلْتُهُ نَظْرَةً بِنَظْرَه،

اِفْتَرَّتِ الْوَرْدَةُ عَنْ بَسْمَةٍ خَفِيفَه.

حِينَ اقْتَرَبَ مِنْهَا أَكْثَر،

أَشَاحَتِ الْوَرْدَةُ بِوَجْهِهَا نَحْوَ الْحَائِط.

حِينَ بَادَرَتْهُ بِكَلِمَه،

اِشْرَأَبَّتِ الوَرْدَةُ، حِيناً، بِرَأْسِهَا.

حِينَ قَادَ يَدَهَا إلَى فَمِه،

اِخْتَفَتِ الْوَرْدَةُ، بِكَامِلِها، فِي الكَأْس.

حِينَ انْطَوَيَا عَلَى وَعْدٍ جَمِيل،

طَفِقَتِ الْوَرْدَةُ تَخْتَالُ فِي فُسْتَانٍ أبْيَض.

حِينَ تَخَلَّفَا عَنْ لِقَاء،

تَحَسَّسَتِ الْوَرْدَةُ قُبْلَةً كما تَزَلْ عَالِقَه.

.................

حِينَ اجْتَمَعَا حَوْلَ كَأْس،

اِنْدَلَقَتِ الْوَرْدَةُ، فَجْأة، عَلَى مائِدَةِ الصَّباح.

المحمدية، 26 ماي 2003

 

عَلَى إيقَاعِ طُبُول

فِي الْحَدِيقَةِ، الكلْبُ يَنْبَح.

فِي الْبَالْكُونِ، اَلْقِطَّةُ تَمُوء.

فِي الْخَارِج، اَلْبَاعَةُ يَتَنَادَوْنَ بِسِلْعَاتِهِمْ.

فِي الْمَطْبَخِ، الطَّنْجَرَةُ تُعْلِي مِنْ ضَغْطِ صَفِيرِهَا.

فِي التَّلْفَزَةِ، السِّبَاقُ يَرْفَعُ مِنْ سُرْعَتِهِ النِّهَائِيَّه.

فِي الْغُرْفَةِ، الطِّفْلَةُ تَتَهَجَّى آخِرَ أَحْرُفِهَا.

فِي الْبَابِ، الضَّرَبَاتُ تَحْتَّجُّ عَلَى طُولِ انْتِظَار.

فِي الْمَخْدَع،

الرَّجُلُ مُلْتَحِماً بِجَسَدِها،

بِالْكَادِ يَشْهَقُ بِأُولَى رَعَشَاتِه.

المحمدية، 28 ماي 2003.

 

مَشَاهِدُ صَامِتَه

فِي حِين تَرْفُو الأُمُّ الثَّوْب،

تَلْهُو الْقِطَّةُ، في دَأَبٍ، بِالْبَكَرَه.

فِي حِين يُتابِعُ الأَبُ الْفِيلْم،

يَحْتَرِقُ نِصْفُ السِّيجارَةِ في الْمِرْقَدَه.

فِي حِين تَخِفُّ خُطَى الْخادِم،

يَتَمَلْمَلُ الشَّابُّ بِرَأْسِهِ عَلَى إيقاعِ رِدْفَيْهَا.

فِي حين يَتَّسَرَّبُ النَّسِيمُ عَبْرَ النَّافِذَه،

تَتَمَاوَجُ السَتَائِرُ بِحُنُوٍّ في حَرَكَاتٍ رَاقِصَه.

فِي حِين تَتَثَاءَبُ الْجَدَّه،

يَنْطَوِي الصَّبِيُّ عَلَى حِكَايَاتٍ فِي حِجْرِهَا.

فِي حِين تَسْتَلْقِي الْفَتَاةُ فَوْقَ سَرِيرِهَا،

يَفِيضُ الْبَيَاضُ مِنْ بَيْنِ فَخِذَيْهَا عَلَى الْحِيطَان.

الخميس، 26 ماي 2003.

 

عَنَاوِين صُحُفِيَّه

يَحْلُولَهُ

أَنْ يُتابِعَ أَحْوَالَ الْعالَم بِالحَمّام.

عَلَى الْمَقْعَدِ،

وَالصَّحِيفَةُ بَيْنَ يَدَيْهِ:

إِسْرَائِيلُ تَغْتالُ أَرْبَعَةَ نُشَطاءٍ فِي فَتْح.

عَبّاسُ في انْتِظَارِ رَدِّ حَماسٍ عَلَى اقْتِرَاحِ الْهُدْنَه

آلاَفُ الْجُنُودِ الأَمْرِيكيِّين يَبْحَثُونَ عَنْ صَدَّام.

مَقْتَلُ ضابِط اسْتِخْبَارَاتٍ فِي سِيرِيلاَنْكا

مُحاوَلَةُ اخْتِطافِ سَعُودِيٍّ مُعَارِضٍ فِي لُنْدُن.

تِجَارَةُ الْجَسَدِ الْعَرَبِيّ: سِيَاحَة أمْ سِيَاسَة؟

خَطْفُ أَكْثَرَ مِنْ مائَةِ طِفْلٍ فِي كُولُومْبْيا.

تايْلاَنْدْ: قُيُودٌ عَلَى تِجَارَةِ لُحُوم الْكِلاَب.

مَاكايْ يُريدُ الاِنْضِمامَ إلَى بَايّرْنْ مْيُونِيخْ.

عَفْواً مَعالِي الْوَزِيرْ .. هَزُلْت!

.......................................

بِمُجَرَّدِ أنْ يَقْضِيَ حَاجَتَهُ،

يُفْرِجُ عَنِ الْمِيَاهِ لِتُورِيَ ما قَرَأَهُ

فِي قَنَوَاتِ الصَّرْف.

المحمدية، 26 يونيو 2003

 

يَوْمِيَّات

أَسْتَفِيقُ عَلَى صُرَاخِ رَضِيعٍ،

يُصِرُّ عَلَى أنْ يَسْتَوْفِيَ حِصَّتَهُ باكِراً مِنْه.

أُفْطِرُ عَلَى بُكَاءِ شَقِيقَةٍ،

تَرْفُضُ أنْ تَحْمِلَ أَلْوَانَهَا وَأَصابِعَهَا إلَى الْمَدْرَسَه.

أَعْبُرُ الشَّارِعَ عَلَى ضَجَّةِ أطْفالٍ،

تُحاصِرُ أيَّةَ فُرْصَةٍ لِلْهُرُوبِ أمَامَ قِطَّه.

أَسْتَقِلُّ الحَافِلَةَ عَلَى تَوَسُّلاَتِ كَسِيح،

يَتَفَنَّنُ فِي تَطْوِيع جَسَدٍ عَلَى اسْتِعْرَاضِ عَاهاتِه.

أَدْخُلُ الْفَصْلَ عَلَى مُوَاجَهَةٍ مَعَ تَلاَمِيذ،

يُشْهِرُونَ أَكُفَّهُمْ كَالأَسِنَّةِ عَالِياً فِي وَجْهِي.

أَتَغَذَّى عَلَى مَشَاهِدِ حَرْبٍ،

يَأْتِي رَصَاصُهَا غَزِيراً وَقَوِيّاً مِنَ التِّلْفاز.

أُقَيِّلُ عَلَى تَقْرِيعِ زَوْجَةٍ،

يَحْتَدُّ لِمُجَرَّدِ اِلْتِفاتَةٍ لَمْ تَكُنْ فِي حِسَاب.

أَتَأَمَّلُ حَالِي عِنْدَ بَحْرٍ،

كُلَّما أَشْرَفْتُ عَلَيْهِ أَوْدَعَنِي رُعُوداً وَوَعِيدَا.

أَتَعَشَّى عَلَى جَلَبَةِ قِطَارٍ،

لِقُوَّتِهَا تَتَهَاوَى أَفْكَارِي مِنْ أعْلَى طَابق.

أَنامُ عَلَى شَخِيرِ امْرَأَة،

تَغْزُو حَشَرَاتُهُ مَارَبَّيْتُ مِنْ أَحْلاَم.

المحمدية، ماي 2003

 

فِي الْجَرِيدَة

اَلرَّجُلُ يَتَصَفَّحُ أَخْبَارَ السِّيَاسَه.

اَلزَّوْجَةُ تَتَعَقَّبُ أَخْبَارَ الْحَوَادِث.

الإِبْنُ يُتَابِعُ أَخْبَارَ الْبُطُولَةِ الْوَطَنِيَّه.

اَلْبِنْتُ تَسْتَقْصٍي أَخْبَارَ الْمُوضَةِ وَالْفَن.

اَلْخَادِمَةُ تَمْسَحُ بِأَخْبَارِ الْمَالِ وَالأَعْمَال

زُجَاجَ النَّوَافِذِ.

 

Partager cet article
Repost0
23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 14:22

 

أنا لا أنا

محمد بنيس

أنا الأندلسيّ المقيم بين لذائذ الوصل

وحشرجات البين

أنا الظاهريّ

القرطبيّ

الهاجرُ لكلّ وزارةٍ وسلطان

أنا الذي ربّيت بين حجور النساء

بين أيديهنّ نشأت

وهنّ اللواتي علمنّني الشعر والخطّ والقرآن

ومن أسرارهنّ علمتُ ما لا يكاد يعلمه غيري

أنا الذي يقول: الموت أسهل من الفراق

هذه شريعتي

أن أبوح لأهل الصبابة

في بغداد وفاس

وقرطبة

والقيروان

في الزّهراء

وطنجة وأصفهان

والدّار البيضاء

أن أصاحب الدّمعة إلى وساوس حرقتها

أن أبارك وردة بين معشوق وعاشق

وأكتب لك

عن هذه البذرة التي تكفي

لكلّ من يكون

بين مسالك السّمع والبصر

في حضرة

الجنون

 

Partager cet article
Repost0
23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 14:20

 

محمد الطوبي: نصوص الغواية

 

 

1 - أول الأغنية:

قمرٌ يرتدي نشوةَ الماء (والتفّتِ الساقُ بالساق)

والوقتُ نهرُ حنينٍ

عبيق

جسدان يزقّان فوضى البهاءِ المقدَّس

فاتَحَدا جَسداً واحداً عازفاً

والأساور

رقراقة

بالهديل على نرجس المعصم الكحل

مبتهل

في جفون مؤلقة ولها عندم جانح

للشهيق

جسد ساجع كسهوب السنى الصبوات

مرايا

يرتلها الورد والجيد في مجده ملك.

الصدر يشرق رمانه باحتفال أنيق

ذهب بهج يتدفق من جسدين

عشيقين

يتحدان وحيدين لما يخوضان فتنة

موجهما

نحو أقسى الغوايات يشتعلان كأغنية من

نبيذ عتيق.

 

2 - للصعلوك المنفي:

من قرأ تباريح النرجس للجسد الرافل

في نيروز مفاتنه القصوى؟ من أطلق

في وجع

الأسطورة غيم الشوق؟

من سماك المعجزة الأوراسية في قربان

العشق؟

من أوصى أيقونات البهجة أن

تغشاك

شحارير حنين، وأقاليمك تتبرج في نايات

البرق؟

من أعطاك بدايات الفيروز وحرض

نجواك على قمر الأحلام؟

من خاض مسافة قداس الأوراس الأشهى

مجروح الروح اليك وحيدا ووحيدا رتل

إنجيل الليلك،

وأهازيج اللؤلؤ جوقها

وانتخب الوروار لفاكهة الأيام؟

من أغدق في شهوات الصفصاف الفضة

يا أبهى

وطن يصعد فوق صليب

المنفى؟

كيف تفسر إيروتيكية وطن منفي في مبنى المعنى

(وطن صعلوك لا يتسكع إلا

في تاريخ

المنفى؟)

من يا الأوراسية أعلن أنك عشتار العمر وأشرع

أسمائك للمسك ونهار النورس؟

صعلوك

الفتنة عند صبوة نهديك

وصعلوك السكر الجوال تزوج فيك

سيوف الفجر ..

النسرينية وسوى شهوة وطن

لا تشبهها

إلاك

(فمن إلاك

أعدّ زغاريدَ نبيذي؟؟؟)

 

3-البـدايـة أنـت :

لم أقلك سطوحُ الأغاني

حقول

حقول إلى نشوة

لم أقلك هنا أو هنا للنبيذ سهادُ..

الفوانيس

تسطع أسماؤه بمفاتنك ابتهالْ. كيف لي يسفح

السؤالْ

وجعا سيدا قمرا يائسا شوقة المتكبرُ

يسري بأسراره? وكأني الأسير أسير إلى

لا مكان ومملكتي

سبايا جسدي شوارعٌ

ملك أنا في بهاء الغواية أستنفر الغزالْ

لدمي وأحرّض في مجد نهديك ما

أصطفي

من

قطا وزواجلَ لمّـا يخالطني شبق

الدوالْ

فأكون مالم يكن يتكبدني

وأهيل على فخذيك بروق

القرنفل

أشعلُ

وقتك باللوز سيدتي

لا دليل إلى شهوة المرايا

لا كتابة يشبهها خنجرٌ عاشق

يمسح

الوصايا

لا بداية إلاك !!

وأنا العاشق القرمطي الذي سفك المنتهى

وبفضة صبوته سرّح المحال

 

4 - أول الفتـك :

الفاتكة المشرقة

تُوَسِّد على نشوة اللوز الصباحَ

وتلقي

صاعقة الفضة للدالية الضاحكة

الفاتكة الصادحة

تسوق رائحة البهاء، وفسقية الياسمين

ودفاتر الغيم وتترك الطريق

خلف

خطاها يحترق بالموسيقى...

الفاتكة الميادة

تحرض ملائكة الصبوة وأيقونات

العشق

ومواكب السنونو

على ترتيل سورة سَبُو

لما تذهب صباحا بزهوها الجلناري العميدِ

لتفتح بابَ الحقول بصولجان البهجة .

الفاتكةُ الحالمةُ

لا تسأل في سطوة الإمارة والأمر

Partager cet article
Repost0
23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 14:17
محمد الأشعري: حروب صغيرة

يحتاج قلبي إلى راية،

عندما تسقط الكلمات بلا سبب مقنع

وتموت مداخل كل القرى دفعة واحدة

سيكون علي امتطاء الهزيع الأخير من الليل حتى ثمالته،

ويكون علي احتمال السكون البهي

لشخص تولى

ولم ير إلا بريق الأسنة،

كر وفر،

جسد طالع من غبار الكلام

وفر وكر

هذه فتنة لم أشخ بعدها

وأنا بين صفين

لا أتخالف إلا لماما

وفي كل زحف أخر على جمر نفسي

صريعا،

وفي كل فر أهدم أسوار قافيتي

وأغادر بيت القصيد على أمل

أن أعود إليه قتيلا

وقد كان ثأري مباحا على وردة

فرمتني القبيلة للماء

حتى أكلل وعدي بسنبلة

أو هجير

فلم أمض إلا قليلا

جلست إلى جمل لم أقلها

وكأس تشقق وجهي على خمرها

ولبثت أرتب أشياء روحي

كما يفعل العائدون من الحرب

وقتا طويلا

وجوه موشحة

وخراب

وأحصنة وسروج

وأقفال بيت تلاشى

ونساء أخذن على غرة

وقصائد مبتورة

ورسائل ممهورة بالسلام

وبالشوق لا يصطفي أحدا

ولا تنس قريتنا

ودراهم معدودة لسجائر معدودة

وأخبار من ماتوا برقة من يحتسي مطرا

أي وعثاء ما أغرق الآن في دمعة

بينما الفجر يجلدني ببلاغات فجر جديد

وضوء جديد

ونسل جديد يحملق في نشرة الطقس

منتظرا غيمة

أو صهيلا

لقد لذت في وحشتي بمكان قصي

لأبتر من جسدي جسدا

وأقر لنفسي بأخطاء هذا الفرار السحيق،

أقلت فرارا؟

ومن فر؟ من كر؟

من أوصل الكأس حد اليباب

وأطفأ شهوته بددا

ها أنا أقر على مطلع للقصيدة

حتى يموت،

ولا أتخلص من كبوة اللفظ

حتى تلف حروفي كمائن أخرى

ولم أستطع رغم كل المجازات أن أنفض التيه

عن جملة البدء،

وأنصب مقصلة من كلام أرمم في حدها

جسدا أتربته البلاغة والجر والنصب،

حتى صار قردا لنحو الجزيرة أو بعضها،

وقد كدت أدنو من الحد آنا

وآنا شططت،

فما أمسك القلب ظلا يلوذ به

أو سبيلا

وحين وضعت رمادي على رجفة

 

وتركت لها ذروة في المدى

لم أكن مسرفا في الكآبة،

غير أني كما لو رميت على حجر شجني

شدني هاجس لاحتمال مريع،

فخمنت أن الذي خلته حجرا

لم يكن حجرا،

وأن الذي خلته عطشا

لم يكن عطشا

وأني سأمضي لآخر ما تملك الأرض

من فسحة

صهوتي رعشة عبرتني سريعا

وآبت إلى حيث لا بر إلا تراب الحكاية

لا بحر إلا أجاج غوايتها

أو أقل قليلا.

إذن ما الذي يجمع الآن بين نبي

يضيع في كل يوم نبوءته،

وصريع يحاول عودته المستحيلة

من غزوة لم يخضها،

وحاد يسوق قوافل أشعاره

باكتئاب شديد

سوى أن في الأمر مشتركا غامضا

قد يكون الضرورة في الشعر،

أو قد يكون مغامرة

ومدى مستحيلا

ولنعد للمحارب في المطلع الطللي

يحاول أن يأسر المتبقي منه

فلا يهتدي.

تلك زوبعة في جهات من الجسد المتناسل

في الظل

تعبث بالأثر الحي مما تلا سهرة الأمس،

تضع القلب تحت السرير،

والأصابع في علبة الشاي

وشراهة ما بعد منتصف الليل

في فتحة الباب،

وبينا يدوخ المحارب بحثا

عن الشيء أو ضده،

يتقلص في المطلع الطللي هبوب القصيدة

حتى يصير وجيبا نحيلا.

هكذا تنتهي حفلة الدفن مثقلة بالإشاعات

والبحث عن قطع ضيعتها الجنازة،

أما الذي قلته في البداية،

عن راية وفرار

فليس سوى خدعة لمغادرة النص،

حتى يعود الهدوء إلى جوقة الكلمات

ويصير الكلام عبورا ظليلا

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : POEME-TEXTE-TRADUCTION
  • : Pour les passionnés de Littérature je présente ici mes livres qui sont edités chez DAR EL GHARB et EDILIVRE. Des poèmes aussi. De la nouvelle. Des traductions – je ne lis vraiment un texte que si je le lis dans deux sens.
  • Contact

Profil

  • ahmed bengriche
  • litterateur et pétrolier
 je m'interesse aussi à la traduction
  • litterateur et pétrolier je m'interesse aussi à la traduction

Texte Libre

Recherche

Archives

Pages